Cham, les danses sacrées et masquées Tibétaines

En arrivant à Villeneuve-Loubet (entre Cannes et Nice), notre attention est aussitôt attirée par un panneau indiquant que la ville « parraine le Dzong* de Lhuntsé au Tibet ». Wahou, c’est la première fois que l’on voit un panneau affichant clairement le soutien d’une ville française au Tibet ! 🤩

* Forteresse Tibétaine.  

En pédalant vers le centre de la cité balnéaire, on aperçoit des affiches annonçant les 8èmes journées du Tibet Libre. Au programme: projection d’un film et exposition sur les danses sacrées Tibétaines ! Vraiment incroyable que l’on passe par cet endroit, à ce moment par hasard. Il faut donc absolument qu’on aille voir cette exposition !

France-Tibet Côte d’Azur et Bernard Balleret (collectionneur et voyageur) ont rassemblé une riche collection de costumes, masques, instruments de musiques et objets rituels pour permettre aux visiteurs de s’immerger au coeur de la tradition des danses sacrées Tibétaines, souvent méconnues. Expo très réussie ! On a passé un chouette moment avec Jean-Luc (bénévole de l’asso) qui nous a accueillies chaleureusement et présenté l’expo !

Ami.e(s) sudistes, ou de passage dans le coin, n’hésitez pas à faire un petit tour là-bas ! L’exposition se tient jusqu’au 4 juin 2022 dans l’espace Tosti de Villeneuve-Loubet ! 🙃

Cham, les danses sacrées et masquées Tibétaines

Cham : les danses sacrées et masquées Tibétaines

Les danses « CHAM » sont des danses sacrées et masquées Tibétaines accompagnées de musiques traditionnelles. Elles sont issues du bouddhisme tantrique et exécutées lors des cérémonies monastiques qui durent plusieurs jours ! Ces danses mènent à la libération de l’ego, la protection et le triomphe du bien sur le mal pour ceux qui les regardent. En résumé, plein de bonnes vibes !

Illustration d’Anais

Au Tibet, les premières traces de ces danses ont été observées au IXe siècle. Elles sont liées aux manifestations de Padmasambhava (Guru Rinpoché). En effet, au VIIIe siècle, le roi du Tibet Trisong Detsen appelle Padmasambhava à l’aide pendant la construction d’un monastère alors qu’une série de catastrophes sont déclenchées par les esprits. (maladie, inondation, grêle et autres réjouissances ! ) Dès son arrivée, le Guru réalise une pratique de purification de Vajrakilaya et bénit le sol de la construction. C’est alors qu’on le voit monter dans les airs et opérer une danse majestueuse. Grâce à cette danse, il éradique les forces négatives pour permettre la construction du monastère sous les meilleurs auspices !

Au fil des siècles, ces danses évoluent et font partie intégrante des monastères et des célébrations. Depuis l’occupation chinoise du Tibet et la répression, ces danses sont surtout pratiquées en exil en Inde du Nord, Népal et Bhoutan.

Apprentissage de la danse sacrée

Ces danses sont enseignées aux moines dans les monastères vers 13-14 ans. Les répétitions se font en tenue de moine pendant plusieurs années. Ils portent les costumes et les masques uniquement lors des représentations (durant les festivals monastiques) !

La symbolique des danses Cham

Ces danses ont une symbolique très développée. Costumes, chorégraphies et couleurs, rien n’est laissé au hasard : tout est symbole! Seul un apprentissage approfondi des divinités peut permettre d’en saisir le sens profond. Toutefois, chacun peut y trouver sa lecture et en tirer des bénéfices ! Il suffit de s’imprégner et de se laisser porter par les musiques traditionnelles et les danses rythmées des moines. Même sans connaître toute la symbolique, le spectateur reçoit les bonnes énergies diffusées et en sort grandi !

Le principal objectif du Cham est de faire croitre en l’homme sa conscience pour ainsi l’amener à se libérer de la souffrance provoquée par les émotions et l’attachement.

Sources: Exposition Cham, danses sacrées et masquées Tibétaines, pour s’y rendre et en savoir encore plus sur ces danses, c’est par ICI !

Drapeaux de prières

Une réponse

  1. Je découvre cette pratique de libération qui a probablement à voir avec certaines pratiques chamaniques que je connais un petit peu. Je découvre aussi au fil de votre périple votre sensibilité au sacré et au spirituel et le fil d’Ariane entre christianisme et bouddhisme que vous êtes peut être en train de révéler à votre manière. . Il semble peu connu que Jésus dans ses jeunes années de formation et d’initiation aurait voyagé à travers l’Inde et après sa crucifixion y serait également retourné. Il aurait fini sa vie au Cachemire, dans la ville de Shrinagar. A l’occasion, je vous transmettrai les cartes de ses parcours si cela vous intéresse.
    Namasté à vous 2
    Sylvie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *